On t'aura prévenue, de James PATTERSON
Quatrième de couverture : D’abord un homme arborant une queue-de-cheval, qu’elle croise dans un bar branché de Manhattan. Puis son père, qu'elle n'a pas revu depuis des années, et pour cause... Tous deux la mettent en garde. « Fais très attention, Kristin ! » Mais se méfier de quoi ? De qui ? Et pourquoi ? Depuis peu, la vie de cette photographe new-yorkaise de vingt-six ans a pris un tour pour le moins... surprenant. Les clichés qu'elle développe sont différents de la réalité... Et chaque jour, elle se réveille, folle de terreur, à cause du même cauchemar : quatre cadavres évacués du Fálcon Hotel. Jusqu'au jour où la scène se déroule vraiment sous ses yeux... À moins que... James Patterson, numéro 1 mondial du suspense, a tissé une intrigue que n'aurait pas reniée Stephen King, le maître incontesté du frisson. Vous voilà prévenu...
Mon avis : Avant toute chose, je voudrais pousser un coup de gueule contre ce que je trouve être un procédé récurrent sur les quatrièmes de couverture : la référence aux grands noms du genre comme caution intellectuelle, ou esthétique. Citer Stephen King derrière un roman n'est pas innocent et met le lecteur en appétit. Hélas, force est de constater que cette référence est très lointaine, et s'apparenterait presque à une forme de publicité mensongère en ce qui concerne ce roman. Après un premier rendez-vous plutôt manqué avec La lame du boucher, et suite aux critiques plutôt élogieuses que je lisais ça et là sur de nombreux blogs, j'ai eu envie de retenter une rencontre avec cet auteur, que l'éditeur apparente au génie du genre. Le résumé m'avait charmée, et c'est pleine d'attentes que je me suis plongée dans cette histoire. Las, King est loin... Les clichés du genre s'accumulent, et l'intrigue, qui au départ m'avait séduite, s'est réduite à peau de chagrin. L'héroïne est assaillie de visions étranges autour d'un hôtel et de crimes violents, certaines de ses rencontres l'identifient comme un véritable diable, un personnage qui porterait le mal en elle. Que s'est-il donc passé pour que Kristin rencontre son père, décédé quelque temps auparavant, et que ce dernier la mette en garde contre un danger. Qui est ce mystérieux inspecteur qui gravite autour d'elle ? Autant de questions, autant de suspense, qui furent, je le reconnais agréables... Mais la révélation finale, dont je ne parlerai pas, pour ne pas éventer le "clou" du spectacle m'a fait bondir. Comment peut-on terminer ainsi ? C'est une énorme déception... Je m'attendais à beaucoup de chose, mais pas à "ce truc" que je trouve vraiment nullissime. C'est très subjectif, je le reconnais.... Mais vraiment, je trouve que ce roman est un véritable gâchis : une telle intrigue traitée de la sorte serait presque une offense au genre policier