Les anges vous méprisent, de Laurent CRONE
Présentation de l'éditeur :
« L’entrée des enfers est sensiblement plus large que la route qui la dessert. Cette singularité urbanistique à la portée symbolique évidente obéit également à un impératif fonctionnel : maintenir en permanence un trafic fluide. »
Laurent Crone a 30 ans et vit à Paris. Comme beaucoup de grands mystiques l’ayant précédé au cours de l’histoire, il ne fait pas grand chose de ses journées.
Mon avis : Difficile... Très difficile de rédiger ce billet. J'ai pratiquement dû passer par les colonnes : points positifs et points négatifs. Si j'ai toujours eu un faible pour les histoires malsaines, glauques, etc. je dois dire que cette lecture m'a comblée... Le héros et les personnages sont plus que dérangeants, mais hélas, ils sont aussi bien souvent inconsistants et on peine à suivre l'intrigue. Si la langue se veut moderne et rebelle, je déplore toutefois de nombreuses tournures syntaxiques malheureuses quand elles ne sont pas toujours simplement incohérentes. Je passerai sur les coquilles, là n'est pas le sujet. Donc, c'est un roman malsain et dérangeant, ce qui au départ devait me satisfaire, comme m'avait séduite le fameux Anges de Julie Grelley, lu l'an passé à la même époque. Mais Laurent Crone échoue où Julie Grelley excellait : le roman de Laurent Crone est foisonnant jusqu'à la confusion, et il est difficile de s'y retrouver. Cependant, je n'irai pas jusqu'à écrire que l'auteur est mauvais, loin de là, mais j'ai passé toute ma lecture à me demander à quel degré il plaçait cet ouvrage ? Si c'est du premier degré, alors j'abandonne, je n'y trouve rien à sauver, si Laurent Crone se place à un degré lointain, bien au-delà de ce que nous pourrions comprendre à la première lecture, pourquoi pas ? D'autant que les références philosophiques sont nombreuses, et témoignent d'une certaine érudition, ou tout du moins, d'une culture. Bref, si le titre m'avait interpelée, que l'édition est très agréable, je ne connaissais pas encore Aux forges de Vulcain, que je remercie au passage, ainsi queLivraddict (le lien vous mènera vers l'article d'Odakawoi ) pour ce partenariat, assez spécial et troublant. Bref, une lecture qui remue, qui dérange, mais hélas, trop de détails ( sans parler de la fin... ) m'ont fait peiner et j'ai très souvent eu envie de m'arrêter et de ne pas honorer ce partenariat. Je conseillerais davantage Anges de Julie Grelley, dont vous avez ici la chronique.