Une âme de trop, de Brigitte AUBERT
Présentation de l'éditeur : Infirmière quadragénaire en congé de maladie pour crise d'agoraphobie, Elvira trompe sa solitude en surfant sur Internet et adore le calme douillet de son appartement. Ce qu'elle apprécie moins, c'est Steven-le-Coincé, son propriétaire et collègue, qui vit à l'étage au-dessus. Et ce qu'elle déteste carrément, c'est qu'un psychopathe commence à dépecer des femmes auxquelles elle ressemble. L'inquiétude sourde d'Elvira se mue peu à peu en angoisse ouverte lorsque, avec ses collègues, un inspecteur de police et des internautes plus ou moins fiables, elle comprend que ces meurtres tournent autour de l'hôpital... et se rapprochent d'elle. La mort au double visage est à l'œuvre. Suspense garanti pour petits et grands meurtres à huis clos.
Mon avis : Tiens ? Avez-vous remarqué ? Deux illustrations pour ce billet, deux premières de couverture différentes... Non, je ne souhaite pas vous infliger une séance de lecture d'image, ni vous prendre la tête sur ces deux "images", mais quand même, j'en reviens à ce qui n'est peut-être qu'un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup ( euh, ça me dit vaguement quelque chose, non ?) : les titres et les illustrations, quand ce ne sont pas les bandeaux, ou les commentaires plus qu'élogieux des références du genre. Là, ce qui m'énerve, c'est que j'apprécie énormément cet auteur, et ce polar a réussi à me tenir en haleine jusqu'à me retourner comme une crêpe à la fin, et je me dis que si je ne connaissais pas l'auteur, jamais, ô grand jamais je n'aurais ni acheté, ni emprunté ces livres, tellement les illustrations me paraissent bidon. Pardon pour ce détail, mais ça reste quand même un peu important, quand même non ? D'ailleurs certains éditeurs l'ont bien compris, et se contentent de couvertures noires, classiques, sans images à la limite du ridicule comme l'édition Poins a osé le faire... Non, mais qui peut croire à ce soutif sanglant ? Ce n'est même pas le Bahia d'Aubade ( ma référence en matière de glamour, mais la version corbeille uniquement ! pardon pour la digression )...
Revenons à nos moutons, cette intrigue fonctionne diablement bien, et même si elle ne mérite peut-êre pas la palme de l'originalité, les personnages eux, sont sacrément intéressants. Commençons et finissons aussi ( point trop n'en faut si vous ne voulez pas connaître la fin ), par l'héroïne, une quadra qui cherche l'amour sur Internet, certes, c'est un peu un cliché, mais c'est traité avec tellement de décalage et d'humour que rien que pour cela, il faut le lire. Parfois, on frissonne quand même, parce que, comme tout lecteur de thriller et de polar ( pas encore bien assimilé les différences ), on sait d'emblée qui est le coupable, on le pressent, on se dit qu'on ne se fera pas avoir, qu'on connaît les ficelles, et que d'ailleurs, au passages, elles sont vraiment trop grosses...
Lisez-le, vraiment, à la fin, vous penserez certainement la même chose que moi, mais je ne peux hélas pas l'écrire, ce serait un spoiler, et je me refuse à de telles pratiques que la morale réprouve !