Tout est sous contrôle, de Hugh LAURIE
Extrait de la quatrième de couverture : On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé. On retrouve dans ce thriller aussi prenant qu'un livre de Robert Ludlum, aussi décapant qu'un épisode de Dr. House, le mauvais esprit salvateur de Hugh Laurie, au service d'une intrigue passionnante et d'un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt.
Mon avis : aïe, aïe, aïe... Difficile de dire du mal de quelqu'un qu'on aime bien ! et Dieu sait que j'adore Gregory House ! Mais là, c'est difficile et douloureux pour moi... Je vais commencer par sauver les meubles en évoquant ce qui m'a plu dans ce roman ( ?) polar ( ?) sketche ( ?) : le style et l'humour du Docteur House, comme si vous y étiez... J'avais lu quelques critiques qui évoquaient la proximité du personnage de House tout au long du livre. Pour le style, c'est terrible, mais c'est à la fois génial et horrible. Génial, car c'est drôle, décalé, méchant parfois... Du pur Gregory, je vous le dis ! Mais c'est aussi le pire parce que Hugh Laurie me semble se perdre dans son personnage du docteur cynique et exécrable, aux dépens de l'intrigue, à laquelle, je vous avoue, avec un peu de honte, quand même, je n'ai pas compris grand chose... Le personnage est victime d'un jeu de dupe, il est recruté pour assassiner quelqu'un puis doit le sauver et entrer dans une machination politico-terroriste... Bref, j'ai entamé ce livre, pleine d'enthousiasme et c'est avec grand peine et pas de mal de tristesse pour Hugh Laurie que j'ai réussi à le finir... Notamment, au cours des descriptions, dans les premières pages, je me suis demandée s'il n'y avait pas de la pub déguisée, tellement les mentions de marques diverses étaient importantes : l'homme boit du whisky machin, dans son costume truc, tout en tripotant son meuble bidule...Ceci dit, quelques morceaux sont plus que savoureux, je vous livre quelques extraits qui m'ont convaincue non pas des talents de romancier ou de scénariste de Laurie, mais de ces talents de dialoguiste, qui me paraissent indiscutables, mais on peut en discuter et c'est pour celà que j'attends vos très nombreuses réactions !
p 128 : scène de baiser :
"Elle m'a embrassé.
Elle m'a embrassé.
Je veux dire que j"étais là, les lèvres ourlées, le cerveau un peu aussi, et qu'elle s'est avancée vers moi pour me fourrer sa langue dans la bouche. J'ai cru d'abord qu'elle avait trébuché sur une latte du plancher et qu'elle avait tiré la langue par réflexe - mais ça paraissait improbable et, de plus, en retrouvant son équilibre, ne l'aurait-elle pas rétractée, cette langue ?
Non, non, elle m'embrassait bel et bien. Exactement comme dans les films ( mais jamais dans la vie en ce qui me concerne.) Pendant une seconde ou deux, j'étais trop surpris, et rouillé également, pour pouvoir réagir, puisqu'il y avait longtemps qu'une chose pareille ne m'était pas arrivée. si je me souviens, d'ailleurs, j'étais à cette époque-là cueilleur d'olives sous Ramsès III, et je ne sais plus comment je faisais."