Sous les cahiers, la mort, de Caroline CHABROL
Présentation de l'éditeur :
L'intrigue de ce roman nous amène à découvrir l'histoire douloureuse d'une famille détruite par le secret. Laure Théligny est venue passer quelques jours seule dans la maison héritée de ses parents. Après une rupture amoureuse, elle espère trouver un peu de quiétude et de repos dans le village de son enfance. Mais des événements étranges vont bouleverser sa vie : la découverte de manuscrits dans une décharge publique et la disparition d'une amie. Tandis qu'elle recherche le propriétaire des écrits anonymes, Laure est confrontée au comportement intriguant de l'entourage de son amie. Bientôt, la police la suspecte d'être mêlée à la disparition.
Mon avis : C'est avec grand plaisir que j'ai découvert ce roman dans ma boîte aux lettres en milieu de semaine... J'ai tout de suite été intriguée par la présentation très sobre de ce livre, qui en fait un très bel objet : sobre et classe. Dès les premières pages, on sent que c'est un livre qui va marquer : l'intrigue commence dans une décharge publique, avec une femme qui cherche des objets... Rien de glauque, juste une ambiance assez anxiogène, comme dans La route de Cormac Mac Carthy, un paysage froid, blanc et gris, triste...Puis on découvre avec la narratrice l'histoire d'une jeune femme, au fil de pages arrachées d'un journal intime. Le journal de cette jeune femme est marqué par une certaine violence, une poésie onirique teintée d'inquiétude et de sensualité. On comprend avec la narratrice que la jeune femme est en danger et très vite, la narratrice, Laure, va se sentir observée, épiée. Le climat angoissant monte d'un cran, notamment avec l'apparition des nouveaux personnages masculins et de l'entourage de la jeune femme du journal qui se trouve être une amie d'enfance de Laure. J'ai beaucoup aimé la façon dont Caroline Chabrol croque les personnages masculins, mais aussi et surtout les pages du cahier de Lou Anne, dont la poésie marque assez profondément le lecteur. Les scènes d'affrontement entre les personnages et les scènes où la narratrice se trouve en proie à l'inquiétude sont fort bien écrites et témoignent d'une maîtrise de la psychologie des personnages. Un regret, toutefois... La longueur de ce roman, une petite centaine de pages, c'est trop court quand c'est bien écrit !
Encore merci à Bob, aux éditions Le Manuscrit et tout particulièrement à Caroline Chabrol pour cette lecture !
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