Les aimants, de Jean-Marc PARISIS
Présentation de l'éditeur : C’est l’histoire d’un homme qui va rechercher dans l’écriture la jeune femme qu’il a perdue dans la vie. Ava, rencontrée alors qu’ils avaient vingt ans. Ava, qui fut l’amour, l’amie, l’âme sœur. Ava, qui s’est éteinte alors qu’elle brûlait de vie.
Et c’est bien la vie qui brûle dans ce roman. Étincelles de grâce, d’innocence, de violence aussi. Pendant toutes ces années, on dirait que ces enfants terribles se découvrent à chaque page. Quand ils se séparent à trente ans, c’est pour mieux se retrouver : d’amants, ils deviennent frère et sœur. Un autre miracle de l’amour. Un autre mystère aussi, puisque s’ils ne se sont jamais quittés, ils n’ont jamais vraiment pu vivre ensemble. Libres comme l’air, les deux complices auront joué avec le temps sans penser qu’il pourrait les blesser, ni se douter que la mort pourrait les séparer.
Ce roman d’une beauté fière et recueillie tue le temps et regarde la mort dans les yeux pour ciseler un magnifique portrait de femme entre ciel et terre.
Une femme dans sa vérité, ses lumières, ses ombres aussi. Secrète et solaire comme la poésie. Et dont la présence brille ici d’émotion et de grandeur.
Les aimants revient sur les pas d’un amour et rejoint l’éternité, parce que c’était elle, parce que c’était lui.
Mon avis : MAGNIFIQUE ! Ce roman est absolument sublime. Jean-Marc Parisis manie la plume avec une élégance qui confine à l'orfèvrerie ; il ne nous plonge pas dans son histoire, il nous fait voler avec des mots qui tourbillonnent, une histoire d'une beauté et d'une tristesse incomparables. De quoi parle ce roman ? De l'amour, sujet rebattu, vaste, casse-gueule, cliché, et j'en passe. Un amour vu sur sa durée, dans son quotidien, dans ses non-dits, ses silences et ses douleurs et surtout dans ce qu'il a d'absolu et de transcendant. Parisis mêle la création littéraire, la poésie, l'amour de la littérature, la vie quotidienne, avec une telle virtuosité, qu'on en sort groggy. Difficile d'en dire plus... Impossible même. Cette phrase, p 74 reflète la beauté de la prose de Parisis :
"Ava s'entendait mieux avec les mots qu'avec les vivants."