Le chameau sauvage, de Philippe JAENADA
Extrait de la quatrième de couverture : " Un jour, ce n'est rien mais je le raconte tout de même, un jour d'hiver je me suis mis en tête de réparer le radiateur de ma salle de bains (...). Je ne sais pas ce qui m'est passé sous le crâne ce jour-là, je me suis cru l'un de ces magiciens de la vie pour qui tout est facile. Il faut dire que jamais encore je n'avais été confronté à de réels obstacles, alors naturellement, j'étais naïf. " Halvard Sanz est un gentil garçon. Signe particulier : doué pour les catastrophes en série. Il y a des gens qui n'ont pas de chance mais qui, genoux à terre, toujours se relèvent. Halvard est de ceux-là. Quête initiatique, roman picaresque, amour allégorique, loufoques aventures servies par une verve intarissable... Mais le chameau sauvage, dans tout ça ? Quand vous en connaîtrez le principe, comme Halvard, vous verrez la vie différemment.
Mon avis : attention chef d'oeuvre ! Ce roman est tout simplement un des meilleurs romans que j'ai pu lire au cours des derniers mois, sinon des dernières années. L'intérêt principal de ce roman, le style ! L'histoire est à la fois banale et surprenant comme l'est toute histoire d'amour ; mais ce que nous offre Jaenada, c'est une sorte de road movie sentimental, très très drôle, et très intelligemment construit : beaucoup d'ellipses pour raconter des anecdotes, des coq à l'âne magistraux, et surtout une vraie psychologie des rapports amoureux, derrière ce ton loufoque. Jaenada réussit à nous faire rire ( c'est rare pour un livre, un sourire, oui, souvent, un rire, plus rare ) de ses malheurs : il rencontre la femme idéale, Pollux ( ça ne s'invente pas, mais lui si ! ), et la perd de vue aussitôt, lorsqu'il la ramène chez lui, un soir et que tous ses amis sont chez lui, suite à :
- sa disparition ( il vient de passer 48 heures dans différents commissariats, suite à des quiproquo rocambolesques ) - son humour décalé sur son message de répondeur, où il prétend avoir mis la tête dans le four, suite à une coupure de gaz.
Pollux disparaît et il va la chercher partout, rencontrant des personnages incroyables, vivant des situations extrêmes.
Bref, je recommande ce roman ( prix de Flore, 1997, excusez du peu ! ) à tous ceux qui ont envie de rire, de voyager avec Halvard et de s'interroger sur les délicates relations hommes / femmes.
Pas de citations, cette fois-ci, j'aurais dû recopier le roman !