La pluie , avant qu'elle tombe, de Jonathan COE

Extrait de la quatrième de couverture : Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d'inscrire l'intime dans l'Histoire, l'obsession des coïncidences et des échos qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s'il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave, le plus poignant, le plus abouti.
Mon avis : Bon, d'accord, j'avoue, je suis fan de Jonathan Coe, mais là... Quel bonheur, quelle beauté ! Ce magnifique roman nous fait voyager à travers le temps, au travers du regard de Rosamond, octogénaire, homosexuelle, très discrète. Elle lègue un testament auditif en racontant, à une jeune aveugle, les secrets de ses ascendants. Comme toujours, l'histoire est passionnante, les personnages sont toujours aussi attachants. Coe n'a pas son pareil pour nous faire entrer dans des univers, tout en douceur et en poésie. J'aimerais néanmoins lire ce livre en version orginale, car je pense que la traduction opère une certaine déperdition par rapport au texte original. Je crois n'avoir jamais mis autant de temps à lire un roman, non par ennui, mais par angoisse réelle à l'idée de quitter cet univers si envoûtant. Un pur bonheur !