La forêt des ombres, de Franck THILLIEZ
Quatrième de couverture : Hiver 2006. Cœur de la Forêt-Noire. Le froid, la neige, l'isolement... Les conditions idéales pour écrire sur un tueur en série, retrouvé pendu voilà plus d'un quart de siècle. Le Bourreau 125. Arthur Doffre, riche héritier, vieil homme paraplégique, souhaite le ramener à la vie par l'intermédiaire d'un roman. Un thriller que David Miller, auteur de polar occasionnel et embaumeur de profession, a un mois pour écrire, enfermé dans un chalet avec sa famille, Doffre et sa jeune compagne. Mais il est des portes qu'il vaut mieux laisser fermées... et très vite, la psychose s'installe. Ne reste alors qu'une seule solution : combattre ses peurs, repousser la folie, grouper ses maigres forces ; et affronter l'impensable... La Forêt des ombres, huis clos infernal, nous entraîne dans les méandres de la folie et de la perversion.
Mon avis : âmes sensibles s'abstenir, ou mieux, passez votre chemin, fuyez, n'ouvrez surtout pas ce roman, il est dangereux pour votre équilibre psychologique ! En revanche, si vous êtes amateur de sensations fortes, de climat oppressant, de glauque, de malsain, alors oui, entrez dans cette forêt des ombres ( dont le titre n'est pas franchement très bon, mais ce n'est que mon humble avis ! ), venez avec David Miller, sa femme et sa fille rencontrer Arthur Doffre et son univers terrifiant. Ce roman est un pur bijou d'horreur, distillée avec une parcimonie délicate dans les premières pages, par petites touches, plus Thilliez appuie sur tous les ressorts psychologiques censés vous faire basculer définitivement dans l'horreur. Plusieurs fois, j'ai pensé à Misery, avec l'idée de la séquestration de l'écrivain, puis à Shinning avec cette folie qui prend tout doucement, mais ces références sont parfaitement insérées dans le roman, on sent une certaine forme de respect, un univers à la Stephen King, des clins d'oeil, d'une qualité égale, voire supérieure. J'avoue que ce roman m'a perturbée au-delà du raisonnable, qu'il m'a tellement secouée que certaines scènes ont rejailli dans ma vie privée, et qu'il m'a fallu la lecture de quelques romans jeunesse ou comiques pour me faire revenir à une vie normale. On n'ouvre pas un Thilliez sans précautions, sachez-le, en tout cas, pas celui-ci ! Bref, je remercie encore une fois Pimprenelle pour cette découverte absolument géniale, qui a fait que j'ai relégué mes livres de Grangé, que pourtant j'adorais littéralement, au rang de sous-Thilliez ! Il me tarde d'ailleurs de voir l'adaptation cinématographique de ce roman, et je vois bien Alexandre Aja la signer, il serait parfait !
