Je vous écris comme je vous aime, de Elisabeth BRAMI
Présentation de l'éditeur : " Ma Dame, Laissez-moi vous aimer. Juste avec des mots. Rien que des mots. Plus fort grâce aux mots. Vous êtes mon île, mon salut, ma survie, mon repos. Que ces lignes vous brûlent, vous percent, vous pénètrent dans l'extrême beauté d'une passion dont les corps s'épousent malgré l'absence. " Gabrielle. Emilie. Deux femmes que tout sépare. Elles se rencontrent. S'éblouissent. Doivent se quitter. Mais de ce moment éphémère s'est noué un lien insensé qui les pousse à échanger des lettres à n'en plus finir pour abolir l'espace, le temps, l'oubli et la douleur du manque. C'est l'écriture d'une passion nourrie de la passion de l'écriture.
Mon avis : Je remercie mon amie Sylvie qui m'a gentiment prêté ce livre que j'ai dévoré d'une traite, une nuit. Si j'ai trouvé cette histoire bouleversante, c'est à de bien nombreux égards mais elle m' aussi laissé un sentiment de gêne, sans doute lié à la personnalité des deux héroïnes : deux femmes, l'une âgée de 75 ans, l'autre un peu plus jeune. Elles vont entretenir une correspondance qui va leur révéler bien des choses sur elles-mêmes. L'une se montre réservée, sans doute en raison de son âge avancé, l'autre est passionnée, mais sa passion vient aussi d'un sentiment d'urgence que l'on comprendra dans la deuxième partie. Comme je l'ai écrit, j'ai trouvé cette histoire bouleversante, mais je n'ai pas été touchée autant que j'aurais pu l'être, dans le sens où j'ai senti une mise à distance avec ces deux femmes : on est spectateur de leur souffrance, et même si les mots sont très bien choisis, ils ne sont pas parvenus à me faire vivre cette passion, comme il m'arrive de la vivre parfois, au hasard des livres. J'ai été beaucoup plus touchée par une révélation dans le livre, qui paralait d'une passion passée, une liaison interdite, dont l'évocation rapide éclaire sur les souffrances de la narratrice, qui a passé sa vie à cacher, à se cacher des sentiments.
De plus, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien avec le livre Chère madame ma grand-mère, du même auteur, que j'avais fait lire à mes élèves l'an passé, où il était aussi question de la correspondance entre une petite fille et celle qu'elle pense être sa grand-mère. Ma lecture était donc un peu parasitée par ces similitudes.