Challenge estival : "Donnez-moi des nouvelles..."
Voilà, le jour du partage des lectures de nouvelles est arrivé ! Comme c'est mon premier challenge, je vais essayer de répertorier au mieux, sous mon propre billet, les liens vers vos billets. En cas d'oublis, d'erreurs ou de participation non prévue au départ, pas de souci, laissez-moi votre lien en commentaire ! En attendant, voici ma découverte :
Présentation de l'éditeur : Les nouvelles ici rassemblées (au nombre de dix) tirent le portrait d'un monde - le nôtre - qu'on aurait bien envie de gifler. Bonne fille, Martine Roffinella le fait pour nous, et sans trop retenir sa main.
Combien de fois n'avons-nous pas ragé face à l'heureuse tranquillité de la bêtise officielle, aux feintes indignations d'une moralité qui suit le cours des modes, au sentimentalisme béat dont l'époque si bien se repaît ? Une rage que trop souvent nous gardons pour nous, faute d'interlocuteurs avec qui la partager de confiance. Et voici qu'une main secourable ose ici souffleter à notre place toutes ces joues, toutes ces fesses respectables, en s'en prenant avec une prédilection gourmande aux valeurs que notre drôle de société tient pour les plus sacrées : les bébés, les vieillards, la réussite, la mort et ses pompes, la « commisération »…
Mon avis : Après avoir lu et adoré Elle, le premier livre de cette auteur pas comme les autres, j'ai eu envie de me plonger dans ce recueil de nouvelles, dont le titre donne déjà quelques indices sur le ton des textes. Effectivement, il est des choses qu'il est inconvenant de critiquer : les petits vieux dans les supermarchés, et plus particulièrement les vieilles dames dont le portrait qui en est fait est aussi cruel que drôle. Le narrateur, ou plutôt la narratrice parée d'une plume très lettrée, et d'un vocabulaire plus que recherché ( ce qui est un phénomène assez rare actuellement ! ) s'en prend ensuite aux enfants, et plus particulièrement à leurs parents, qui apparaissent comme de véritables sauvageons abêtis par leur progéniture hurlante. Inutile d'en citer davantage, ce livre gagne à être lu, pour les portraits de nos contemporains certes, mais aussi et surtout pour le miroir que Martine Roffinella nous tend, à nous lecteurs, et que nous nous prenons en pleine tronche, à la manière d'un boomerang !
Chez Notes Contre-notes, Sucre d'orge, de Tennessee Williams