Carte du labyrinthe, d'Alberto TORRES-BLANDINA
Présentation de l'éditeur :
Trois personnages se croisent, s’aiment, se quittent et se fuient. |
Mon avis : Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions Métailié pour cette magnifique découverte. Comme vous l'aurez compris, ce roman m'a littéralement subjuguée. Si ce n'était pas devenu un cliché, je parlerais volontiers de trois "écorchés vifs" qui se croisent dans les méandres d'un labyrinthe amoureux où se mélangent sexe, amour, passion, amour propre, etc. Les chapitres se succèdent, d'un narrateur à l'autre, d'une conception de l'amour, du sexe et de la vie à l'autre, chacun racontant sa propre histoire et petit à petit, se tissent les liens entre ces trois personnages, qui s'ils ne sont pas particulièrement attachants, trouvent écho dans nos propres expériences, nos propres souffrances. Chaque chapitre a son unité propre et son ton : les pages de Jaime, l'époux malheureux, s'intitulent "Catalogue illustré de chattes et de coeurs", en référence à son métier de photographe et à son voyeurisme coupable. Alberto, l'homme perdu, raconte sa douleur face aux sentiments dans "La douleur en cinq fascicules à collectionner", et finir, Elisa épanche sa douleur, ses interrogations face aux hommes de sa vie dans le chapitre intitulé "Dictionnaire révisé elisa-monde / monde-elisa".
Ce petit bijou étrange pousse à son paroxysme les douleurs et les souffrances engendrées par les relations humaines, quelles qu'elles soient ou paraissent, dans une langue poétique et rude, à l'image de ce que peuvent être les relations sociales, sentimentales et sexuelles.