Camarades de classe, de Didier DAENINCKX
Extrait de la quatrième de couverture : La narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité. Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet " camarades-de-classe.com ". Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences... Dans la correspondance électronique qui naît s'affrontent des visions contradictoires d'un même passé. Ces anciens gosses d'Aubervilliers, qui fréquentaient la même classe en 1964, ont connu des trajectoires diverses, marquées par Mai 68 et par la culture communiste. L'un est devenu chanteur de charme, l'autre est demeuré stalinien, un autre a tourné escroc au grand cœur, d'autres sont chimiste, universitaire exilé, détective privé, SDF, ou bien mort. Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d'un autre ordre...
Mon avis : surprenant, c'est certain ! Je ne connaissais pas vraiment Didier Daeninckx quand j'ai acheté ce livre, dans ma librairie préférée, mais le titre, et la quatrième de couverture m'ont intriguée. Quant à dire ce que j'ai pensé de ce roman, je dirais, très bien le premier quart, très prenant, un peu amusant aussi... puis beaucoup d'ennui pendant les trois quarts restants... Je ne suis pas du tout passionnée par les problèmes politiques du milieu communiste en banlieue parisienne dans la fin des années 60, et la majeure partie de ce roman tourne autour des souvenirs d'anciens copains de collège, et de ce qu'ils sont devenus, c'est donc la raison principale de mon désintérêt pour la majeure partie du roman. D'autant plus que, pour avoir fréquenté quelques temps ces réseaux sociaux d'anciens camarades de classe, je ne crois pas une seule seconde à la longueur extravagante des missives entre internautes. Je regrette aussi que Daeninckx n'ait pas soigné davantage les tons d'écriture entre les protagonistes : tous ont le même style, les mêmes mots et la même syntaxe... à croire qu'ils sont des clônes interchangeables.
Néanmoins, je dois avouer que j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à la dernière page et que je ne le regrette absolument pas du tout, compte tenu des dernières lignes, des derniers mystères... du voile enfin soulevé sur cette histoire apparemment banale et portant pas du tout. Je suis prête à effacer toutes les remarques négatives que j'ai faites sur ce roman, rien qu'en raison de la teneur des dernières lignes... Un excellent moment, en définitive !