Une forme de vie, Amélie NOTHOMB
La quatrième de couverture en intégralité : "Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau."
Mon avis : Quelle tâche ardue que d'écrire mon billet sur le dernier Nothomb... Si Le voyage d'hiver, paru l'an passé, fut une véritable jouissance pour la nothombophile que je suis, appréciant son style, son humour noir, sa façon de tourner les tabous en dérision...Cette année, la Nothomb nouveau est arrivé, déclenchant chez moi fébrilité, impatience, puis scepticisme, une fois la dernière page tournée. Certes, ce nouvel opus est à peine plus fourni que le précédent, mais qu'en dire ? Qu'en penser ? Je suis submergée par les interrogations : Chaque année, la lecture du nouveau Nothomb me ravit, m'enthousiasme, parfois me déçoit ( Biographie de la faim fut une grande déception, et le seul que je n'ai pas fini à ce jour ), mais là, je sèche... Habituellement, je publie mes billets dans la foulée, et là, plus d'une semaine après lecture, temps de digestion compris, relecture de quelques passages à l'appui, il m'est toujours aussi impossible de porter un jugement quel qu'il soit sur ce roman. Donc, je me retrouve dans la situation d'écrire un billet pour dire que je n'ai rien à écrire...Mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est aussi ce qu'a fait Amélie Nothomb avec ce roman : elle a écrit un roman qui n'en est pas vraiment un, plutôt une façon de régler ses comptes avec ses lecteurs qui lui écrivent. Si j'ai trouvé ce procédé amusant au début, un peu osé, même de se moquer parfois des lettres qu'elle reçoit, bien vite, je me suis lassée de cette correspondance entre l'auteur et un soldat obèse. J'ai trouvé, sans ironie, que le personnage du soldat, Melvin, manquait d'épaisseur, et que le personnage d'Amélie Nothomb, se montrait bien fade. Bref, exception faite des dernières pages qui renouent avec ce que j'aime chez Nothomb, ce roman ne fait pas partie de mon panthéon nothombesque où se trouvent Les Catilinaires, Mercure, Antéchrista, etc.