Un léger passage à vide, de Nicolas REY

Publié le par lili

passage videExtrait de la quatrième de couverture : Camarade lecteur, amie lectrice, heureux de te retrouver. Franchement, si on m'avait dit que l'on se reverrait un jour, toi et moi. Bon, tu sais comment les choses se passent. Je ne vais rien t'apprendre. Entre notre date de naissance et notre date de décès, il y a quelques moments dingues, des mauvaises passes et puis tout le reste. J'ai retiré tout le reste pour t'offrir rien que des moments dingues et des mauvaises passes. Et des moments dingues, aussi. Et des mauvaises passes. Et ainsi de suite. Bien à toi. NR

Mon avis : On va croire que je ne lis que des bons livres, vu qu'en ce moment, mes articles sont plutôt élogieux envers les auteurs que je croise au fil de mes lectures... Pourvu que ça dure, qu'il y ait encore autant de pétites que celle que je viens de finir de lire. Ce roman, assez court, de Nicolas Rey, ne peut pas laisser insensible. Je pense qu'il y aura autant de gens charmés par la poésie de son écriture, par la légèreté et l'humour qu'il met à raconter son "léger passage à vide" comme il le nomme, que de gens agacés par son style. Un exemple de ce côté caustique : chapitre intitulé "Un dîner chez un panda lumineux" , le neuvième du roman où Nicolas Rey nous fait enfin partager son projet d'écriture, quelque peu autoboiographique semble-t-il... Déjà, ce titre de chapitre est tout un poème d'humour, de tendresse et de poésie, pour moi ; ensuite l'auteur-narrateur nous évoque le titre de son roman de la sorte : "Je m'appelle Nicolas Rey. J'ai connu un léger passage à vide entre onze et trente-cinq ans." Sans entrer dans une explication de texte, ce passage est déjà annonciateur du ton général du livre, dans lequel le narrateur se montre tour à tour, mauvais mari, père surprenant, euphorique, alcoolique, drogué, angoissé, charmeur, geignard, etc. Si les passages sur sa consommation de stupéfiants et autres substances plus ou moins licites peuvent sembler exagérées, proches d'un lyrisme Beigbederisant ( j'adore Biegbeder, d'autres non, donc je précise...), comment ne pas voir la beauté de ses mots, leur douceur lorsqu'il évoque Marion ou Hippolyte ? Comment ne pas se sentir mal, quand l'"agent Sterling", alias, la psy du centre de désintox, demande au narrateur de s'ouvrir un peu, non pour lui mais pour son fils, en lui rappelant le poids des névroses parentales sur les enfants :
"A la fin, votre fameux jardin risque de peser lourd sur ses petites épaules."
En résumé, une fort jolie lecture, un zeste de lumière comme du whisky lors d'un crépuscule écossais...

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Commenter cet article
P
<br /> Je suis comme toi, en ce moment, je me régale avec presque toutes mes lectures!<br /> Ce livre a l'air sympa!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Il l'est ! c'est bien quand nos PAL sont savoureuses, hein ?<br /> <br /> <br />
S
<br /> sais-tu le point commun entre toi et Lucky luke????<br /> <br /> <br />
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L
<br /> oui, mais j'ai des circonstances atténuantes, non ?<br /> <br /> <br />