Un été sans les hommes, de Siri HUSTVEDT
Présentation de l'éditeur : Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d'une femme blessée en forme de "lecture de soi" et d'inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d'une énergie aussi rebelle que stimulante.
Mon avis : Un grand merci à mon amie Velvet pour ce cadeau, qui fut une lecture très agréable, malgré l'absence de chapitres qui fait perdre un peu de souffle à l'intrigue. Cette histoire d'une femme abandonnée par son mari pour une autre pourrait être banale, si la narratrice ne nouait pas des relations avec d'autres femmes, de tous âges, au cours de cet été. Entre les jeunes filles de son cours de poésie, à la fois touchantes et cruelles comme peuvent l'être les adolescentes à cet âge-là, et Abigail, un amie de la mère de la narratrice, les portraits de femmes se succèdent, tour à tour touchants ou drôles. Le personnage qui marque le plus dans cet ouvrage n'est vraisemblablement pas la narratrice mais cette fameuse Abigail, dont les travaux de crochet révèlent une personnalité terriblement touchante par sa dualité, et qui semble en partie résumer le propos de Siri Hustvedt, l'épouse de Paul Auster : en chaque femme, se cache une autre, sous le vernis des apparences, parfois en totale opposition avec ce qu'elle laisse paraître en surface. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais nul doute que je suis très tentée d'en lire d'autres oeuvres.
Neph l'a aussi lu, il y a peu, voici son avis : clic