Je suis très à cheval sur les principes de David SEDARIS
Extrait de la quatrième de couverture : Porter un nœud papillon nuit-il gravement à la vie sexuelle? Peut-on larguer son petit ami quand on ne sait ni cuisiner ni lire un plan ? Faut-il avoir peur des microbes dans les salles de cinéma ? Comment peut-on être Français ? Voilà quelques-unes des questions que pose David Sedaris dans ce livre en forme de one man show. A la manière du Woody Allen de Destins tordus ou de Jerry Seinfeld, il cingle de son humour noir les travers de notre société. Sedaris dézingue tout et tout le monde, à commencer par lui-même. Complexé, capricieux ou exubérant, il nous raconte "sa" vie (et celle de sa famille fantaisiste) avec un sens de la comédie hors du commun. "La vie est dure et elle s'achève violemment." Mais ce maître en dérision a pris le parti d'en rire.
Mon avis : Avant toute chose, je remercie livraddict et les éditionsPoints pour cette lecture totalement surprenante. J'ai mis quelque temps avant d'entrer dans l'univers de David Sedaris et sa vie loufoque et totalement barrée. Puis quand j'ai réussi à me débarasser de ma raison, j'ai passé un des plus étranges moments de lecture de ma jeune carrière de lectrice ! Si vous aimez les histoires qui contiennent une histoire, fuyez, ce roman part dans tous les sens et c'est ce qui en fait tout le charme et le sel. Le narrateur, sorte de Woody Allen, homosexuel et malchanceux, cumule les gaffes, les mauvais coups du sort, les incompréhensions diverses et variées, et surtout, il a le don d'attirer les gens encore plus étranges que lui. Ce roman se compose sous forme de chapitres, comme autant de nouvelles unitaires qui mettent en scène notre héros, aux prises avec les dangers de la vie quotidienne, que ce soit sa famille et son goût surprenant pour l'art, ou sa première propriétaire, ou encore le moment où il décide de faire voyager son araignée, Avril.
J'ai beaucoup souri à la lecture de ce livre, et j'ai même souvent ri de tant d'absurdité, de dérision... Cependant, seul reproche que je ferais à cet ouvrage, c'est son irrégularité : des moments totalement désopilants, grotesques et loufoques suivent des épisodes assez banals et inintéressants... Mais en même temps, c'est un peu ce qui rythme nos vies et nos rencontres... Ceci dit, jamais plus je ne prendrai l'avion sans penser à tous les voyageurs si spéciaux qu'aura rencontré David.
Petits extraits pour la route :
1. Quand le narrateur tente 'arrêter de fumer : p 283 : "Ce que j'ai fait, à la place, c'est que j'ai roulé des fiches bristol pour obtenir de petits tubes. J'en ai toujours un à la bouche quand j'écris à mon bureau, et lentement, je le mâchonne jusqu'à obtenir une pâte que j'avale. J'en suis désormais à six par jour et me demande si je ne pourrais pas passer à une marque plus légère, et sans les lignes."
2. Quand le narrateur, en voyage au Japon, tente une comparaison entre les tarifs :
"Au rayon épicerie du grand magasin Seibu, j'ai vu un poulet entier qui coûtait l'équivalent de 44 dollars. Ca m'a paru excessif jusqu'à ce que je voie, dans un autre grand magasin, quatorze fraises pour 42 dollars. Elles étaient assez grosses, mais quand même. Quarante-deux dollars - c'est presque le prix d'un poulet."
L'avis de Calypso, ici : http://aperto.libro.over-blog.com/article-isabelle-alexis-breves-de-filles-53771826-comments.html#anchorComment