Après le challenge Thilliez, quelques mots...
Il y a de cela quelques semaines, Pimprenelle proposait un challenge Découvrons un auteur, et cet auteur était Franck Thilliez, que j'avais découvert, quelques semaines auparavant avec Fractures. En pleine période de fatigue et de stress, et après avalé quelques Jonquet en janvier, je me suis dit qu'une bonne dose d'adrénaline ne serait pas du luxe. J'ai donc lu L'anneau de Moebius, et ouvert ainsi la boîte de Pandore. L'anneau de Moebius dévoré en quelques heures, je me suis tournée vers le net pour chercher d'autres titres et là, j'ai commandé, en vrac : Deuils de miel, La mémoire fantôme, Train d'enfer pour ange rouge, et La Forêt des ombres... J'ai littéralement dévoré tous ces romans, avec une gourmandise qui confinait à la gloutonnerie voire à la boulimie. Mon corps était réellement en demande d'adrénaline, et chaque meurtre, les ambiances malsaines, les cadavres, les tortures, semblaient agir comme un baume sur mon esprit échauffé. D'un naturel calme et gentil, aux dires de mon entourage, je ne me reconnaissais plus vraiment dans cette violence cathartique. Puis, passées les émotions, les excitations, j'ai réfléchi posément à ce qui avait pu me plaire autant, et j'ai trouvé quelques thèmes phares chez Thilliez :
La mémoire, qui fonctionne comme moteur ou comme frein ( L'anneau de Moebius ou La mémoire fantôme)
Le double, qui s'incarne dans le jumeau, le schizophrène, l'alter ego...
Le pouvoir, que ce soit dans la domination ou dans l'exercice d'une profession
Le handicap, de nombreux personnages ne sont pas intacts, et leur handicap est physique ou mental
Le secret : nombre des héros ont un secret ou leur entourage essaie de leur en cacher un
Les insectes : ils sont les messagers de l'autre monde
La religion : qui sert souvent sinon de toile de fond à l'intrigue, au moins est-elle très présente dans de nombreuses scènes, mais elle n'est jamais seulement un prétexte.
La douleur, psychique ou physique, mais celle-ci est indispensable à tous ces romans.
Et si je devais établir un palmarès, je serais bien en peine, mais celui qui a le plus ébranlé mon univers fut La forêt des ombres, et son univers si anxiogène. Un seul bémol à apporter à tout cet enthousiasme : les titres ! Comme bien souvent, dans les thrillers, je trouve le choix des titres assez décevant, car peu révélateurs de la qualité du livre, et même parfois rebutants, car trop plein de clichés.